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8 mars

Violences au sein du couple: Pour une définition étendue

Aujourd'hui en France, une femme est assassinée tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. On estime que les violences conjugales touchent une femme sur dix. Cependant, toutes les victimes ne bénéficient pas de la même protection.

D'abord restreinte aux couples mariés, la définition s'est élargie aux couples pacsés et concubins. Le législateur reconnait que les violences peuvent perdurer au-delà du couple et a étendu la notion aux ex-conjoints.

Ainsi, ce qui fonde la notion de couple en matière de violences conjugales c'est la cohabitation de ses membres et non le lien affectif qui les unit.

Cette définition exclut de fait tous les couples non cohabitants. Pourtant, nous sommes régulièrement sollicitées par des femmes victimes de violences de la part de leur petit ami : contrôle des fréquentations, de la tenue vestimentaire, fouille du téléphone et espionnage sur les réseaux sociaux, pression psychologique, harcèlement moral, violences physiques voire sexuelles.

Ainsi, lorsqu'elles osent porter plainte, ces femmes se trouvent dans la même situation que si elles si elles avaient été agressées par un inconnu dans le bus ou dans un bar. La nature de la relation, le lien qui unit la victime à son agresseur, n'est absolument pas pris en compte. Pourtant, la spécificité des violences conjugales réside dans ce phénomène d'emprise.

Pour ces victimes qui ne vivent pas avec leur agresseur, la circonstance aggravante, qui fait des violences au sein du couple au minimum un délit et non une contravention, ne s'applique pas.


Le CIDFF 92 Nanterre appelle donc à une extension de la définition des violences au sein du couple aux victimes qui ne vivent pas avec leur agresseur.


Il est indispensable et urgent de protéger dignement toutes les femmes victimes de violences, sans exception !


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